Un plaidoyer pour l’unité, la paix et la responsabilité collective
le Président du Sénat, Marcel Niat Njifenji, a ouvert la deuxième session ordinaire de l’année législative 2025, le mardi 10 juin par un discours résolument tourné vers la préservation de l’unité nationale, la consolidation de la paix et la responsabilité collective des institutions face aux préoccupations des citoyens.
Devant un parterre d’autorités, dont le Premier ministre, Chef du Gouvernement, L’hémicycle s’est d’abord figé dans le silence, à la mémoire de deux figures récemment disparues : Bell Luc René et Oumarou Mazadou, salués pour leur contribution à la vie publique nationale.
Face aux dérives médiatiques, une fermeté affichée
Dans un ton ferme, Marcel Niat Njifenji a dénoncé la montée des discours haineux, des violences verbales et des « prophéties du chaos » qui minent la cohésion sociale à travers les réseaux sociaux et certains médias. Il a réaffirmé l’attachement du Sénat à la liberté d’expression tout en soulignant la nécessité de préserver le vivre-ensemble et la stabilité du pays. Une mise au point a d’ailleurs été adressée au Parlement européen, critiqué pour une résolution jugée « mal documentée » concernant les lois camerounaises sur la presse.
Soutien au Président de la République et appel à l’unité
Dans son adresse, le Président de la Chambre Haute a rendu un hommage appuyé aux forces de défense et de sécurité, qu’il a félicité pour leur professionnalisme et leur engagement à l’occasion de la 53ᵉ édition de la Fête nationale de l’unité, célébrée sous la haute autorité du Chef de l’Etat, S.E Paul Biya, Chef suprême des armées.
Mais c’est surtout sur les menaces qui pèsent sur la cohésion nationale que s’est articulée la majeure partie de son discours. D’un ton ferme, le Président du Sénat a exprimé son inquiétude face à la recrudescence de discours haineux, de manipulations de l’opinion, de polémiques infondées et de remises en cause systématiques des institutions de la République, principalement relayées à travers les médias sociaux.
« Nous travaillons pour préserver l’unité nationale », a-t-il martelé, appelant le Gouvernement à faire preuve de fermeté et de vigilance pour contenir ces dérives qu’il qualifie de menaces directes contre le vivre-ensemble.
Dans la même veine, il a exhorté l’exécutif à poursuivre sans relâche les efforts en faveur de la paix, de la sécurité et du développement durable. Selon lui, ces piliers demeurent les garants de la stabilité et de la prospérité du Cameroun.
Un plaidoyer pour des réformes socio-économiques
La tribune parlementaire a également été l’occasion pour le Président du Sénat d’insister sur les attentes des citoyens en matière de développement. Il a cité l’urgence d’améliorer les infrastructures, l’accès à l’eau, à l’énergie, aux soins de santé et à une éducation de qualité, tout en appelant à la lutte contre la vie chère. Ces préoccupations devraient, selon lui, être au cœur des décisions à venir lors du Débat d’Orientation Budgétaire.
Décentralisation : vers une coopération accrue avec les collectivités
Autre point saillant de l’allocution : la nécessité de renforcer la décentralisation. Le Président du Sénat a annoncé la tenue dans les prochains jours d’une rencontre entre le Sénat, les associations de collectivités territoriales et les institutions en charge de la décentralisation. Objectif : donner un contenu concret à la mission constitutionnelle du Sénat en tant que représentant des collectivités territoriales décentralisées.
Un appel à la responsabilité et à la coopération interinstitutionnelle
En conclusion, Marcel Niat Njifenji a réitéré son appel à l’engagement collectif pour relever les défis actuels et a exprimé le souhait que cette session parlementaire soit marquée par des échanges constructifs entre les sénateurs et le Gouvernement. Il a officiellement déclaré les travaux ouverts, ponctuant son discours par les traditionnels slogans de soutien à la République, à son Président et à la Nation.
DIVCOM/SENAT
Related Post
